- rétorsion
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• 1845; « action de rétorquer » 1607; « retroussement » v. 1300; lat. médiév. retorsio, de retorquere → rétorquer♦ Dr. Le fait, pour un État, de prendre contre un autre État des mesures coercitives analogues à celles que celui-ci a prises contre lui. User de rétorsion. — Cour. Mesure(s) de rétorsion : réponse analogue à un mauvais procédé; vengeance. ⇒ représailles.Synonymes :- représaillerétorsionn. f. DR INTERN Acte de représailles d'un état à l'égard d'un autre.|| Cour. Mesures de rétorsion, de représailles.⇒RÉTORSION, subst. fém.A. — Vieilli. Action de rétorquer, de retourner un argument contre celui qui l'a émis. Nous avons mieux à répondre [à un argument]. Si je démontre que c'est la propriété qui est elle-même impossible (...) et si je le démontre (...) par la raison des nombres, par des équations et des calculs, quel sera tout à l'heure l'effroi du propriétaire ébahi? Et vous, lecteur, que pensez-vous de la rétorsion? (PROUDHON, Propriété, 1840, p. 242).B. — DR. INTERNAT. Mesure de coercition licite, prise par un état à l'encontre d'un autre état, en réponse à une mesure de même nature. L'imbrication actuelle des échanges touristiques, qui permet des mesures de rétorsion (JOCARD, Tour. et action État, 1966, p. 215).— P. anal. Riposte individuelle à un acte jugé agressif. Sans doute, en grand secret, nous surveillait-il, depuis sa disparition, et cela en bordure de nos terres. Désormais on pouvait prévoir des actes de rétorsion, et s'attendre à de grands mouvements de violence (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 111).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. Ca 1300 « retournement » retorsion de lefres (Gloss. de Salins ds GDF.), attest. isolée; 1. 1607 « utilisation d'un argument, d'une objection contre son auteur » (HULSIUS); 2. 1845 dr. internat. (BESCH. qui cite J. BASTIDE); 1945 des actes de rétorsion (BOSCO, loc. cit.). Dér. de rétorquer d'apr. torsion. Bbg. MOREL (M.-A.). Pour une typologie des fig. de rhét. DRLAV. 1982, n ° 26, p. 19. — QUEM. DDL t. 29.
rétorsion [ʀetɔʀsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1607; « retroussement », v. 1300; Péguy l'emploie encore au sens de « rebroussement, mouvement de retour » (Un nouveau théologien, p. 179; l'Argent, p. 240); du lat. médiéval retorsio, de retorquere. → Rétorquer.❖1 Didact. et vx. Action de rétorquer; utilisation d'un argument, d'une objection… contre son auteur.2 (1845). Mod. Fait, pour un État, de prendre contre un autre État des mesures coercitives analogues à celles que celui-ci avait prises contre lui. ⇒ Représaille. || User de rétorsion. || Mesures de rétorsion. || Élever les tarifs douaniers, expulser un diplomate par mesure de rétorsion.❖DÉR. Rétorsif.
Encyclopédie Universelle. 2012.